Le projet de loi adopté à l’Assemblée nationale censé porter des mesures en faveur du pouvoir d’achat, singulièrement celui des travailleuses et travailleurs du pays, ne prévoit rien pour l’augmentation générale des salaires, rien sur le relèvement du Smic en dehors du dispositif légal et rien non plus pour la revalorisation des minima de branche dont 90% d’entre eux sont passés en dessous du Smic ce 1er août 2022.
Le saupoudrage de mesurettes aura un impact pratiquement nul au regard de l’inflation actuelle et celle prévisible d’ici la fin de l’année. Les grandes multinationales du CAC 40 dont les profits explosent et les dividendes gavent les actionnaires ne mettront pas un centime supplémentaire pour les salaires. On n’attendait rien du gouvernement et bien nous sommes servis !
Ajoutons que le projet de loi va aggraver l’affaiblissement des comptes sociaux avec de nouvelles exonérations de cotisations sociales. Déjà, chaque année, 150 milliards d’euros d’aides publiques sont versés aux entreprises sans aucune conditionnalité ni contrôle.
Le gouvernement a accepté dans la loi de finances rectificative, actuellement en cours d’examen, le rachat de JRTT. Il remet ainsi au goût du jour le slogan de N. Sarkozy « travailler plus pour gagner plus » qui n’est qu’un leurre dont le seul but est de faire travailler plus longtemps.
Il est urgent de prendre des décisions fortes en faveur de l’augmentation générale des salaires, des minima sociaux, du Smic. C’est la voie à suivre pour permettre à tous de vivre dignement.
Pour cela la CGT propose plusieurs mesures phares :
Un Smic à 2 000 euros bruts, une augmentation automatique de toutes les grilles de salaires dans les branches, les entreprises et les administrations dès lors que le Smic est réévalué. L’augmentation du point d’indice dans la fonction publique pour rattraper toutes les années de gel ;
- L’ouverture ou la réouverture immédiate des négociations salariales dans les branches, les entreprises et administrations pour l’augmentation générale des salaires. L’égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes pour éradiquer durablement cette discrimination (l’écart de salaire demeure à 28,7%) et de réelles sanctions vis-à-vis des entreprises ne respectant pas cette obligation ;
- La reconnaissance des diplômes dès l’embauche et un même paiement de la qualification, quel que soit le secteur dans lequel on travaille.
Face aux effets dévastateurs des crises actuelles, la responsabilité du syndicalisme est de proposer des alternatives à ce système qui détruit les solidarités, étend le marché à tous les aspes de la vie sociale, distribue la misère pour le plus grand nombre, concentre les richesses entre quelques mains et ruine la nature.
Le syndicalisme est la seule arme des travailleuses et des travailleurs susceptibles de pouvoir les mener vers une répartition des richesses plus juste. Le syndicalisme est l’affaire toutes et tous. Il se nourrit de la volonté de toutes celles et ceux qui ont décidé d’agir pour améliorer leur quotidien et leur avenir.
Profitons de la période estivale pour nous renforcer, en rappelant aux salariés qui ne nous ont pas encore rejoins que se syndiquer à la CGT, c’est affirmer que le monde du travail doit être solidaire ; que la vrai force de la CGT, c’est l’action conjugué et cohérente de ses adhérents pour améliorer la situation de toutes et de tous ; que se syndiquer à la CGT, c’est être conscient qu’en restant isolé, il ne sera pas possible de se défendre, ni encore moins de conquérir de nouveaux droits.
Plus nombreux nous serons plus forts !
A Lire et diffuser :
- Un tract général sur les 10 mesures CGT : 2022_rentreesociale_Tract_SR_GR2_SR
- La fiche N°1 : Le smic à 2000 € : fiche 1
- La fiche N°2 : L’égalité professionnelle et salariale fiche 2
- La fiche N°3 : La reconnaissance des diplômes à l’embauche et la reconnaissance des qualifications fiche 3
- La fiche N°4 : Le revenu de remplacement pour tou·te·s les privé·e·s d’emploi au minimum au niveau du Smic fiche 4
- La fiche N°5 : L’augmentation des pensions des retraité·e·s avec un niveau minimum de 2 000 euros brut fiche 5
- La fiche N° 6 : Une allocation d’autonomie pour les étudiant·e·s et les jeunes en recherche d’un premier emploi et une augmentation des salaires pour les apprenti·e·s fiche 6
- La fiche N° 7 : Encadrement d à la baisse des loyers et plafonnement de la quittance à 20% du revenu des ménages fiche 7
- La fiche N°8 : Abaisser le taux de TVA à 5,5 % sur les produits de première nécessite fiche 8
- La fiche N°9 : La baisse des prix des carburants en ponctionnant sur les revenus du capital des entreprises multinationales du secteur pétrolier fiche 9
- La fiche N°10 : L’arrêt des exonérations de cotisations sociales er fiscales et le conditionnement des aides publiques aux entreprises fiche 10