Communiqué Indecosa CGT et fédération CGT Banques et Assurances : LIVRET A, LDDS, Livret d’épargne populaire, Livret Jeune : Face à une inflation galopante, l’impérieuse nécessité d’une révision des taux de rémunération à partir du 1er mai 2022.
L’Insee a dévoilé, le 31 mars dernier, les chiffres de l’inflation en France, qui accélère encore, à 4,5% sur un an en mars, après avoir atteint 3,6% sur un an en février.
Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a déclaré le 8 février sur France Inter : « Nous travaillons sur un scénario principal qui est la baisse de l’inflation à partir de la fin de l’année 2022 » . Depuis le 1er février 2022, les taux de rémunération des différents livrets d’épargne réglementée sont les suivants : 1% pour le Livret A et le LDDS, 2,2% pour le Livret d’épargne populaire et au moins 1% pour le Livret Jeune (NB : les banques sont autorisées à majorer ce taux si elles le souhaitent).
Dans son paragraphe II- 2, le règlement du CRB n° 86-13 du 14 mai 1986 relatif à la rémunération des fonds reçus par les établissements de crédit prévoit la possibilité de faire évoluer le taux du Livret A tous les 3 mois, donc potentiellement le 1er mai après le 1er février. A une condition : « si la Banque de France estime que la variation de l’inflation ou des marchés monétaires est très importante ».
Le taux d’inflation (4,5%) que nous connaissons aujourd’hui qui n’a pas de précédent depuis 40 ans et l’absence de perspective de baisse de ce taux d’inflation avant la fin de l’année 2022 doivent conduire le gouvernement à engager le nécessaire dialogue avec le Gouverneur de la Banque de France afin de reconnaître l’évidence :
Nous sommes bien face à une « variation très importante de l’inflation » qui appelle une revalorisation des taux de l’ensemble des livrets d’épargne réglementée (Livret A, LDDS, Livret
d’épargne populaire et Livret Jeune) au 1er mai 2022.
***********************************************************
20 avril 2022 – Communiqué Indecosa CGT : Face à la bulle inflationniste qui se prépare, Il faut interdire la spéculation sur les matières agricoles. Lien
Aussitôt signées les négociations commerciales s’étaient achevées par la signature d’un contrat, le 1er mars entre producteurs, transformateurs et distributeurs.
Avec l’obligation par la loi dite EGALIM 2 de tenir comptes des coûts pour les producteurs, afin de leur garantir un revenu descend. Face à la menace de flambée des prix le premier ministre a actionné le 16 mars dernier en toute hâte les « clauses de renégociation » prévue par ladite loi.
Si des ajustements en matière de prix sont nécessaires il n’en reste pas moins que les choses ne sont pas si simples.
En effet on spécule déjà sur le blé Ukrainien et Russe qui n’est pas sortie de terre. On ne tient pas du tout compte des stocks que certains protègent avidement comme des coffres forts. En effet dans un pays comme la France ou les coopératives agricoles représentent à elles seules 45 % de l’agroalimentaire Française on est très circonspect de voir les chiffons rouges s’agiter aussi rapidement sur les dangers d’une pénurie et de la nécessité de réévaluer les prix aussi rapidement pour les céréales notamment. Si la France est aujourd’hui capable de s’autosuffire elle n’est pas un marché très intéressant pour le business.
En effet c’est la demande internationale qui booste tout ce joli monde et les yeux sont rivés tous les jours sur la bourse de « Chicago » qui fait la pluie et le beau temps sur les cours du blé. Si la France est avant tout une exportatrice de céréales elle devrait néanmoins faire face à un relèvement du coût des engrais et des énergies notamment si le conflit Ukrainien devait durer. Mais aujourd’hui il n’y a pas de pénurie réelle sur la plupart des produits, elle est surtout en train de s’organiser autour des fonds spéculatifs et autres boursicoteurs. Les seuls qui peuvent être perdants à terme se sont les producteurs de lait et de viandes qui ne pourront pas répercuter leurs prix au-delà d’un certain seuil et les consommateurs qui dans leur grande majorité, n’ont pas vues leur pouvoir d’achat s’améliorer significativement.
A la veille d’élections importantes des grands producteurs céréaliers comme ceux de la Beauce risquent d’être très sensibles à cette renégociation « salvatrice » avec les transformateurs et distributeurs. Le consommateur beaucoup moins puisque c’est sur son dos et finalement on nous dira avec des sanglots dans la voix : On n’y peut rien….
Aujourd’hui nous avons besoin de mesures fortes pour mettre fin à cette injustice qu’est la spéculation sur les matières premières agricoles. Pour cela l’INDECOSA-CGT demande la mise en place d’un encadrement des prix des matières premières agricoles, une interdiction de spéculer sur ces mêmes céréales et un strict encadrement de la Méthanisation avec interdiction d’utiliser la matière noble.
Pour INDECOSA-CGT Arnaud Faucon Faucon , Secrétaire National Secrétaire