Ensemble pour le FER !

Pour la défense du Service Public ferroviaire

Le dérèglement climatique et les inégalités sociales se font chaque jour plus pressants, qui influence, au quotidien, la vie de milliers de nos concitoyens. Les transports collectifs, et particulièrement le service public ferroviaire est un outil indispensable qu’il nous faut développer avec l’ambition d’en faire le pivot de nos politiques de mobilités, pour répondre aux urgences sociales et environnementales.

L’originalité du Service Public à la française réside dans le fait qu’il recouvre à la fois le service rendus et le statut de fournisseur du Service Public, autrement dit le train et le cheminot. Cette idée est unique en ce sens qu’elle renvoie à la cohésion entre l’objectif à atteindre et les moyens à mettre en œuvre. C’est donc à la fois la réponse à une mission d’intérêt général à laquelle chaque citoyen doit avoir un égal accès, et le fait que cette mission soit remplie par des personnels disposant de droits et de garanties, d’un statut les assurant d’une indépendance réelle vis à vis du pouvoir politique et de transparence vis à vis des usagers. Il s’agit de pousser plus avant cette logique, en intégrant les usagers dans les prises de décisions, afin de garantir une cogestion d’un Service Public ferroviaire de qualité, entre l’Etat/les collectivités, les personnels et les usagers ; et mettre un coup d’arrêt aux réductions de personnels cheminots, de fermeture de lignes et de gares.

Car la SNCF constitue pour tous les citoyens un patrimoine national que nous refusons de voir sacrifier à l’aune des politiques libérales, notamment par le biais des filialisations – qui ne recherche que la réduction des coûts salariaux et le profit- et qui conduit au dumpling social et à de la perte de technicité.

L’évolution du fret ferroviaire doit nous mettre en garde contre le danger de l’ouverture à la concurrence, à la logique du « tout marché », qui fait chaque jour la démonstration de son incapacité à répondre aux défis de notre siècle.

Au moment où un mouvement de renationalisation du fer s’amplifie au Royaume Uni, confirmant la gabegie et l’efficacité des concurrences privées, Macron privatise le chemin de fer en accord avec les consignes libérales de l’UE

En effet, depuis son ouverture à la concurrence en 2006, la part du fret dans le transport de marchandise ne cesse de diminuer : le nombre de salarié est passé de 12’000 à moins de 5’000 aujourd’hui ; dans la même période plus de 400 gares de triages ont fermé ! La part du fret ferroviaire est passée sous la barre des 10%, alors que dans le même temps, c’est 1,6 millions de camions de plus qui sont jeté sur nos routes. Pourtant, le Grenelle de l’environnement a fixé à 25% la part de marchandise devant être transportées par rail : on en est loin !

C’est la démonstration que le système capitaliste de concurrence « libre et non faussée » ne permet pas de combattre le réchauffement climatique. Seul le Service Public ferroviaire offre un moyen efficace de limiter le transport de marchandise par la route, et d’engager ainsi véritablement la transition écologique en la matière.

A l’ineptie écologique des projets libéraux s’ajoute l’ineptie économique puisque les coûts externes –ceux à la charge de la collectivité- du transport routier sont 4 fois plus élevés que ceux du fret ferroviaire !

Transports TER :

L’Etat et la Région, chacun en ce qui les concerne, doivent répondre véritablement aux besoins des usagers, et aux impératifs environnementaux.

La Région Auvergne-Rhône-Alpes avait prévu de mettre 100 millions d’€ dans la nouvelle autoroute St Etienne-Lyon (A45), projet heureusement abandonné depuis. Nous demandons donc que cet argent soit investi dans le rail afin de mettre un coup d’arrêt à la casse de l’emploi, la suppression de dessertes, à la fermeture de lignes, de gares et boutiques SNCF.

Nous exigeons au contraire un haut niveau de service public, avec le développement de l’offre notamment la réouverture du service Givors-Lyon Perrache, et de la ligne Lyon-Trévoux ; le libre accès pour les jeunes, les personnes précaires et privées d’emplois, la réouverture des boutiques et gares.

Il appartient à l’Etat d’investir massivement sur le réseau ferroviaires, pour s’attaquer enfin au chantier du nœud ferroviaire lyonnais et aux lignes saturées tel que St Etienne-Lyon et Grenoble-Lyon.

Il faut un plan Marshall du fret ferroviaire et de la transition écologique tant au niveau national qu’européen, afin de privilégier les transports ferroviaires pour les voyageurs comme pour le fret, et d’atteindre l’objectif de 25% de marchandise transporté par rail.

A LIRE :

Propositions de la CGT Cheminots (AUvergne – Rhône Alpes ) sur le Noeud ferroviaire lyonnais : NFL Nœud ferroviaire lyonnais

Propositions de la fédération CGT Cheminots : plan de développement pour le Fret SNCFENSEMBLE_POUR_LE_FRET

Contrat de plan Etat-Région : 20210203-CPER-3SECTEURS VF

Le Fret Ferroviaire, des atouts indéniables ! le fret ferroviaire

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